Hygiène et sécurité : les normes à respecter pendant le COVID-19

Pour ouvrir sereinement son restaurant depuis le déconfinement de la France en mai 2020, il est primordial de respecter un certain nombre de nouvelles règles pour protéger vos clients, comme votre personnel en cuisine et en salle.

Les conséquences de la pandémie en restauration

La restauration collective fait face à un événement planétaire qui a bouleversé les habitudes des consommateurs. La soudaineté de cette pandémie et l’ampleur de ses conséquences sur la bonne santé de nos entreprises marqueront pour longtemps l’économie nationale et mondiale.

Tout comme le tourisme, l’événementiel et l’aéronautique, la restauration reste l’un des secteurs les plus touchés par les conséquences de la pandémie. Pendant la période du confinement, toute activité de restauration a dû cesser, sauf pour les restaurants qui faisaient de la vente à emporter. Certains ont d’ailleurs commencé à proposer ce service à leur clientèle pour limiter les effets néfastes de la crise sur leur activité économique.

Le déploiement de nouveaux modèles est à prévoir à la suite d’une telle crise, qui a tout de même eu pour bienfait de booster de profondes remises en question des modèles actuels. Proposer de nouveaux modes de distribution des repas préparés en restaurant et proposer de nouveaux services aux clients feront partie du monde de demain.

Les nouvelles règles à appliquer en restauration

La progression de la fréquentation des restaurants par les clients dans les semaines, mois et années à venir reste une grande question pour le secteur. Les attentes de la clientèle auront également un fort impact sur le fonctionnement des restaurants au quotidien. Toutefois, depuis le déconfinement, les vacances d’été et la rentrée scolaire, la clientèle commence à s’habituer aux nouvelles règles sanitaires et reviennent massivement dans les restaurants.

Pour permettre la réouverture des restaurants, le gouvernement a mis en place un certain nombre de règles à respecter. Ces nouvelles normes à appliquer visent principalement à protéger le personnel du restaurant, ainsi que les clients venant s’y attabler.

Tant que la parenthèse sanitaire sera ouverte, les règles de distanciation doivent être maintenues dans les restaurants afin de protéger les équipes travaillant et les clients. L’apparition de menu numérisé, accessible depuis un QR code présent sur la table du restaurant s’est multiplié ces derniers mois. Cette innovation permet au consommateur de consulter le menu du restaurant depuis son smartphone sans avoir à toucher un menu manipulé par d’autres clients tout au long de la journée.

De manière plus classique, des distributeurs de gel hydro-alcoolique doivent être placés à l’entrée de chaque restaurant. Les serveurs doivent tous porter un masque, tout comme les clients souhaitant circuler dans le restaurant pour se rendre aux toilettes. Le port du masque est également obligatoire pour le cuisinier, même s’il est seul en cuisine.

Les restaurants doivent veiller à limiter à 10 le nombre de clients autour d’une même table. Un plexiglas doit être apposé au comptoir entre le client et le serveur. Une protection similaire est à prévoir entre les tables si elles ne sont pas au moins à un mètre les unes des autres.

Favoriser le paiement par carte bancaire, sans contact, à table, dans la mesure du possible est à privilégier. Si les ventilateurs et brumisateurs sont interdits, les VMC et climatisations sont autorisées.

Une réorganisation du travail en restaurant

Lors du confinement, de nombreux salariés ont découvert le télétravail. Une mutation facilitée pour toute personne travaillant avec des outils numériques, mais plus complexe à mettre en place dans un restaurant.

L’évolution des environnements de travail amènera inévitablement une mutation des espaces de restauration. Si dans une Taverne, les travailleurs ne sont pas les seuls clients, les séminaires et repas entre collègues font partie intégrante de notre activité au quotidien.

Les modifications liées au monde du travail auront probablement un impact sur les modes de consommation, notamment sur les solutions de restauration du midi. Une transformation accélérée est déjà à imaginer pour répondre aux attentes de demain.

Hygiène et sécurité : consommer local

La qualité, l’origine et la provenance des aliments et autres matières premières utilisés en restauration ont fait un bon dans la conscience collective. L’aspiration à manger sain, à manger mieux tout en respectant davantage la planète a largement pris sa place sur le devant de la scène pendant cette période de crise.

En valorisant davantage les producteurs locaux, les restaurateurs peuvent mieux maîtriser leurs flux d’approvisionnement et ainsi mettre en valeur la qualité des produits utilisés dans la préparation des repas. En s’engouffrant dans cette démarche, comme le font déjà de nombreuses Tavernes en France, il devient possible de valoriser la qualité des plats, leur garantie sanitaire et leurs spécificités nutritionnelles.

En ce sens, la pandémie du coronavirus a véritablement joué un rôle d’accélérateur concernant ces mouvements de pensées qui prenaient doucement leur place depuis plusieurs années. Plus que jamais, le « fait-maison » en restauration est porteur de sens.

La lutte contre le gaspillage alimentaire a mobilisé les esprits bien au-delà des espérances. Au début du confinement, en mars dernier, l’urgence a été d’éviter la perte sèche de tous les consommables stockés dans les restaurants qui allaient fermer leurs portes pendant une durée indéterminée. De nombreuses initiatives solidaires de partage et de redistribution alimentaire ont ainsi pu être lancées dans l’urgence pour éviter ce gaspillage.

Avec l’essor de la livraison en drive pendant cette période, les préoccupations concernant le packaging, les emballages alimentaires et la gestion de ces déchets se sont largement accrues.

La digitalisation de la restauration

Partager des repas entre convives, qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis ou de ses collègues et une tradition à la Française qui aura du mal à disparaître. Nous sommes tous attachés à ce moment du repas pris ensemble. La convivialité se traduit notamment par l’ambiance offerte par le restaurant, mais aussi par la qualité du menu.

Nombreux sont les restaurants traditionnels, comme La Taverne, à avoir déployé des initiatives concernant de nouveaux modes de distribution pendant et après le confinement. La restauration se veut de plus en plus multicanale, elle se digitalise. On peut le voir au travers de la multiplication des solutions proposées aux clients : manger sur place ou à emporter, l’option « click & collect » ou encore « office delivery ».

La diversification de ces canaux de distribution en restauration vise à rendre l’offre existante plus accessible.

Les erreurs à éviter quand on est patron de restaurant

Le directeur d’un restaurant supervise l’ensemble des employés et des activités de son établissement. Qu’il soit cuisinier ou serveur ou qu’il s’occupe essentiellement de coordonner ses salariés, son rôle est indispensable au bon fonctionnement de son enseigne. Un restaurant reste une entreprise et quelqu’un doit prendre les décisions, s’occuper de la gestion financières, jouer le rôle de manager, etc. Voici toutes les erreurs à éviter quand on est patron de son restaurant.

Les conséquences d’un mauvais management

Un restaurant est parfois au bord de la faillite, non pas à cause des mauvais plats servis à table, ou de produits n’étant pas assez frais, mais par la faute d’un mauvais management. Pour la bonne santé de votre restaurant, il est important de trouver un bon équilibre entre votre menu, votre cuisine et la gestion globale de l’établissement.

Le patron d’un restaurant doit assumer son rôle. Il est le chef de l’entreprise et, quelle que soit sa relation avec les autres membres de son équipe, prendre des décisions difficiles, affronter les problèmes et gérer ses équipes sont des missions qui lui incombent.

Un bon relationnel est un atout pour le patron d’un restaurant qui doit communiquer avec son personnel, sa clientèle, ses fournisseurs, ses créanciers, etc. Une grande disponibilité est également indispensable puisqu’à tout moment de la journée, lors des horaires d’ouverture du restaurant notamment, il peut être amené à prendre des décisions, intervenir en salle, etc.

S’il doit être un bon gestionnaire pour que son restaurant fonctionne bien, il est également important que le patron aime la gastronomie et ait quelques connaissances en cuisine, sans pour autant qu’il soit obligatoirement cuisinier.

Mieux vaut recruter avec prudence

Lors du lancement d’un restaurant, mais également après plusieurs années d’expérience, le dirigeant du restaurant doit recruter avec prudence. Tout d’abord, il doit être sûr que les finances sont suffisamment bonnes pour payer un salaire et des charges supplémentaires et s’assurer que les besoins en personnel du restaurant sont réels.

Le chef d’entreprise doit savoir dire non quand le profil d’un apprenti ne convient pas pour un contrat à plein temps. Il doit savoir prendre le temps de comparer plusieurs profils avant de prendre sa décision. Embaucher une personne ne correspondant pas au poste peut aisément provoquer des difficultés financières qui mettraient en péril le restaurant.

Toutefois, le licenciement, n’est pas toujours la réponse. Le dirigeant du restaurant doit aussi savoir accompagner ses équipes et les aider à s’adapter à leur poste. De bons conseils sont parfois suffisants, un changement de poste conviendra mieux d’autres fois.

Évitez d’avoir un menu trop long

Vous êtes fin connaisseur en gastronomie et vous aimez aussi bien la cuisine asiatique que les plats traditionnels français ou les mets libanais ? Dès l’ouverture de votre restaurant, vous devez proposer une carte claire à votre clientèle. Votre menu doit être élaboré avec réflexion et mesure. Quantité est rarement synonyme de qualité. Mieux vaut se concentrer sur une carte plus concise qui sera plus facile à gérer en cuisine, qui vous permettra d’avoir toujours des produits frais à proposer à votre clientèle, etc.

Une carte trop longue perd le client qui ne voit pas l’identité du restaurant. Nous vous conseillons de recentrer votre carte sur des plats que vos cuisiniers maîtrisent permettant de mettre en avant des produits de saison. Vos engagements environnementaux pour une alimentation plus saine et plus locale seront ainsi mieux mis en valeur.

Apprenez à déléguer

Vous êtes patron de votre restaurant. Cela ne signifie pas que vous êtes seul mais que vous devez apprendre à travailler avec votre équipe et à déléguer. Le bon fonctionnement d’un établissement passe par l’implication de chacun. Le directeur n’est pas là pour tout faire et il peut travailler avec son cuisinier pour élaborer le menu et les plats du jour.

Une bonne relation avec ses salariés est la meilleure solution pour une communication de qualité qui permet de remonter rapidement les problèmes et d’y trouver une solution. En valorisant le point de vue de vos salariés, vous augmentez leur engagement et vous les responsabilisez.

En communiquant avec vos équipes présentes sur le terrain, vous saurez quels plats plaisent et déplaisent à vos clients. Vous entendrez leurs propositions et vous pourrez mieux optimiser la gestion des stocks.

N’hésitez pas à vous remettre en question par rapport aux retours de votre personnel. Bien que les prises de décision vous appartiennent, ils ont un autre regard et peuvent apporter de bons conseils concernant la disposition de la salle, les problèmes de bruits, etc.

Accepter la critique est essentiel pour le bon fonctionnement de votre restaurant. Discuter vous aidera à croiser les informations avec les différents membres de votre équipe.

Suivez votre budget pour éviter les mauvaises surprises

L’indépendance et la liberté de l’entreprenariat en restauration ne doivent pas vous faire oublier que votre restaurant est une entreprise. Son bon fonctionnement dépend aussi de la mesure de votre budget et de la gestion financière de votre établissement.

Nous vous conseillons de tenir vos comptes bancaires en temps réel et de connaître la santé financière de votre restaurant. Ces données vous aideront à prendre des décisions en termes d’investissements dans du nouveau matériel de cuisine, pour l’agrandissement ou la réduction de votre équipe, etc.

En effet, une baisse d’activité ne risquera pas de vous faire déposer le bilan si vous vous en rendez compte au plus tôt et que vous mettez en place les mesures nécessaires pour limiter les dépenses pendant une certaine période. Suivre votre budget en temps réel, vous permettra de vous adapter rapidement pour éviter toute catastrophe financière et anticiper les périodes plus calmes et plus affluentes en fonction des saisons, des vacances, etc.

Les arts de la table à la Française

La Taverne prône le savoir-vivre et le savoir manger à la Française. Sur sa table de caractère, sa gastronomie se veut simple et gourmande, copieuse et authentique. Mais l’art de la table à la Française, qu’est-ce vraiment ? Revenons sur cette tradition que La Taverne souhaite prolonger et représenter.

Les arts de la table : définition et origine

Les arts de la table désignent les différents arts associés aux repas partagés entre amis ou en famille. Ainsi, ils qualifient aussi bien la présentation des plats et leur service, que la civilité à table ou encore l’emplacement des ustensiles, la décoration des lieux, etc.

Les arts de la table incluent également une certaine connaissance gastronomique et œnologique. La disposition de la vaisselle et la décoration de la table sont des étiquettes à ne pas manquer.

Les arts de la table à la Française ont évolué siècle après siècle. Ce n’est que sous le règne d’Henri III qu’est apparu l’usage de la fourchette. Ils sont aussi bien pratiqués en restauration, que sur le plan privé (repas de famille ou entre amis à la maison, etc.) ou encore pour des repas diplomatiques.

Dresser une table à la Française

Reconnue dans le monde entier pour son art de la table, la France entretient depuis longtemps la convivialité et l’authenticité lors du partage d’un repas. Les restaurateurs respectent tout un protocole pour dresser les tables. Le repas est le bon moment pour tester le savoir-vivre de l’équipe d’un restaurant et leur maîtrise des traditions.

La disposition classique d’une table

Pour dresser une table à la Française, il est possible d’installer une nappe : ronde et repassée sur une table ronde, rectangulaire et avec ses plis dans la longueur pour une table rectangulaire.

Pour avoir suffisamment d’espace pour manger, chaque convive est généralement placé à 30 cm de son voisin. Quant aux couverts… chacun a son emplacement propre.

Pour placer les fourchettes, positionnez-les comme suit, de gauche à droite : en commençant par la fourchette à entrée, la fourchette à poisson, puis la fourchette à viande. Les assiettes sont, bien entendu, positionnées au centre. L’assiette de l’entrée peut être posée dans l’assiette du plat de résistance. Toutefois, dans un restaurant, chaque assiette est généralement emmenée au fur et à mesure du repas par le serveur. Une assiette se positionne normalement à 2 cm du bord de la table.

En haut de l’assiette, une fourchette à dessert ou une cuiller peut être installée. C’est aussi la place du couteau à fromage. Sur la gauche de l’assiette, on retrouve aussi bien les couteaux que la cuiller à soupe. En France, leur position se fait comme suit de droite à gauche : cuiller à soupe, couteau à entrée, couteau à poisson, puis couteau à viande.

Pour dresser une table à la Française jusqu’au bout dans le respect de la tradition, positionnez l’assiette à pain et son couteau à beurre en haut à gauche de l’assiette. Les verres trouvent leur place de l’autre côté de l’assiette. Positionnez-les de gauche à droite comme suit : verre d’eau, verre à vin rouge et verre à vin blanc.

Petite astuce d’une longue tradition du bien manger et du savoir-vivre : l’art de la table à la Française prévoit que la serviette soit pliée dans l’assiette pour le déjeuner. Alors que pour le dîner, la serviette pliée doit être déposée à gauche des fourchettes.

La disposition contemporaine de la table

Respecter les traditions et s’inscrire dans leurs traces ne veulent pas dire que ces valeurs sont figées dans le temps. Siècle après siècle, l’art de la table à la Française à évoluer. Aujourd’hui, les restaurateurs peuvent jouer de leur créativité pour proposer des lieux conviviaux et authentiques avec des dispositions contemporaines intégrant les codes à l’ancienne.

Le design est toujours valorisé pour le dressage d’une table contemporaine. Thèmes, couleurs et formes sont mêlées pour créer un univers particulier. La Taverne crée ainsi une ambiance chaleureuse qui reflète la personnalité de ses équipes de restauration. Chaque Tavernier devient un créateur en dressant les tables de son restaurant de manière moderne tout en respectant les codes de l’art de la table à la Française.

Une fois la table mise, il est temps de passer au service et de servir un repas à la hauteur des attentes de votre clientèle.

Adopter les bonnes manières

L’art de la table à la Française passe aussi par un respect des bonnes manières. Ces dernières concernent tout aussi bien le client que les serveurs. Comment s’asseoir dans un restaurant traditionnel ? Se tenir droit, déplier et poser sa serviette sur ses genoux, ne pas s’appuyer contre le dossier en laissant un léger espace derrière soi et le tour est joué.

Selon la tradition, poser les coudes sur la table ne se fait pas. S’il est d’usage de se passer les plats à la maison, ce sera, bien entendu, aux serveurs dans un restaurant de déposer à chaque personne son assiette, en commençant toujours par les femmes.

Peu de gens le savent, mais s’essuyer les lèvres pour boire après avoir mangé est indispensable pour maintenir la parfaite transparence du verre.

Si gâcher de la nourriture est un sujet de plus en plus tabou, la tradition veut qu’on ne finisse pas son assiette. En effet, l’état de satiété se prouve par une assiette non finie. Difficile pourtant pour les gourmands de ne pas faire honneur au plat en ne laissant pas la moindre petite miette dans leur assiette.

Les règles du savoir-vivre impliquent également de ne pas parler la bouche pleine et de ne pas manger la bouche ouverte. Selon les bonnes manières, il ne convient pas non plus d’effectuer de grands gestes avec des couverts dans les mains.

Le local : le nouvel enjeu de la restauration

Afin de privilégier une alimentation plus saine, plus durable et plus sûre, nombreux sont les consommateurs à apporter de plus en plus d’importance à la provenance des produits. En restauration, cette tendance qui s’installe est un véritable enjeu dans le but de répondre aux attentes de la clientèle. Afin de s’inscrire dans une démarche plus respectueuse de l’environnement, les professionnels de la restauration doivent souvent revoir leur liste de fournisseurs et le fonctionnement de leurs commandes.

Favoriser les circuits courts

Revendiquer une identité régionale passe par la mise en valeur des produits du terroir. Face à la mondialisation et la standardisation, des restaurants comme ceux de La Taverne mettent en avant leur identité propre pour se démarquer.

Pour s’inscrire dans une telle démarche, l’augmentation des achats de proximité est une évidence. Réduire le nombre d’intermédiaires passe également par la favorisation des circuits courts. Attention pourtant, contrairement aux idées reçues, le bilan carbone des circuits courts et des producteurs locaux n’est pas toujours meilleur que celui des transports longues distances massifiés et pouvant donc être mieux optimisés.

Manger local, c’est avant tout mieux maîtriser la qualité des aliments et favoriser une production plus durable et respectueuse de l’environnement. Une belle manière de communiquer sur la saisonnalité des aliments auprès de son équipe de restauration et de sa clientèle.

Choisir la vente directe

S’il est possible de passer par de la vente directe en restauration, il est important d’en connaître les limites. Selon l’Agreste, un producteur sur cinq vend en circuit court en France. Certains secteurs sont plus engagés que d’autres, c’est notamment le cas :

  • des producteurs de miel ;
  • des producteurs de légumes ;
  • et des producteurs laitiers.

Pour pouvoir choisir la vente directe en restauration, un certain degré d’anticipation et d’organisation est nécessaire. Des partenariats sont à mettre en place une fois la qualité des produits vérifiée.

Sensibiliser vos équipes

Pour réussir à privilégier le local et cuisiner des produits du terroir, le restaurateur doit sensibiliser ses équipes. S’engager dans cette dynamique doit se faire de manière collective au sein de l’établissement. En effet, les serveurs devront être en mesure de renseigner les clients sur la provenance des produits cuisinés en cuisine. C’est une question de plus en plus posée par une clientèle intéressée par ce qu’elle mange.

La prise de conscience de chacun des membres de vote équipe permet de donner de l’importance à cette nouvelle direction prise par l’entreprise. Consommer local permet de participer à un cercle vertueux qui profite à l’économie locale.

Les restaurants ont un rôle important à jouer dans la prise de conscience collective pour une consommation plus durable et plus responsable de tous les consommateurs. De plus, le secteur de la restauration soutient dans cette démarche :

  • l’agriculture locale ;
  • les emplois locaux ;
  • la protection de l’environnement.

En optant pour les circuits courts, les restaurants adoptent une attitude en faveur de la fraîcheur des produits et de leur qualité gustative. Des atouts que ressentiront les clients lors de la dégustation de leurs plats cuisinés par La Taverne.

Les achats centralisés

Pour faciliter le développement de la démarche d’approvisionnement local de ses restaurateurs, La Taverne a mis en place un système d’achats centralisés. La trentaine de restaurants du groupement des Taverniers Réunis a plus de poids face aux fournisseurs. Les marchés sont étudiés pour l’ensemble des restaurateurs.

Ainsi, se tourner vers une agriculture plus raisonnée se révèle être une démarche simplifié pour les membres de La Taverne. Les besoins du collectif, mais aussi les besoins de chacun son pris en compte. Une mise en concurrence des prestataires est également possible.

La solution d’achats centralisés offre une véritable sécurisation réglementaire et administrative pour les restaurants de La Taverne. Chaque restaurant peut ainsi mettre en avant les spécialités de sa région en favorisant les circuits courts et cuisinant des produits du terroir.

Les différents labels

Pour aider les restaurateurs et les consommateurs à se repérer, la France et l’Europe ont mis en place différentes labellisations qui permettent d’identifier aisément, les produits bios, les produits régionaux, etc.

Voici les différents labels auxquels vous pouvez vous référez pour choisir des produits frais à cuisiner dans votre restaurant :

  • AOP (Appellation d’origine protégée) ;
  • AOC (Appellation d’origine contrôlée) ;
  • IGP (Indication géographique protégée) ;
  • OFG (Origine France Garantie) ;
  • AB (Agriculture Biologique) ;
  • Label Rouge (marque commerciale de l’Union européenne classifiée comme label de qualité en France), etc.

Anticiper les manques

Le 100 % local reste aujourd’hui une démarche compliquée en restauration. Toutefois, il est tout à fait possible de se tourner de plus en plus vers le local. En créant différents partenariats avec différents producteurs, il est important de savoir anticiper en cas de rupture d’approvisionnement.

Un restaurateur situé à proximité de la mer aura tout intérêt de profiter de sa situation géographique pour se fournir en poissons et autres produits de la mer. Toutefois, le restaurateur doit comprendre que pour proposer des produits frais à sa clientèle, il doit être patient quand une tempête éclate. Le bateau ne sortant alors pas du port pour aller pêcher des poissons frais.

Pour pallier un tel manque, le restaurateur peut prévoir à l’avance des stocks de dépannage. Selon la carte, si les menus sont bien équilibrés, il pourra également retirer le ou les plats concernés de la carte pendant un ou plusieurs jours.

Cette démarche locale implique de nombreux changements dans les pratiques des restaurateurs. Modification des pratiques d’achats, de la conception du menu qui doit mieux respecter la saisonnalité des produits, etc.

Le Bio en restauration

Bien que les particuliers prônent de plus en plus les produits bios pour cuisiner à la maison, le secteur de la restauration peine à imposer de telles pratiques. Pourtant, choisir des produits bios pour cuisiner dans un restaurant est la garantie d’utiliser des aliments sains qui ont du goût et qui pourront être sublimés au quotidien dans des plats authentiques et gourmands. De plus, depuis le 1er janvier 2020, tout restaurant peut désormais obtenir une labélisation Agriculture Écologique. Nous vous expliquons comment.

Manger bio, manger sain

Pour mettre en avant le terroir d’une région et revendiquer une table de caractère, les restaurateurs doivent fonder des partenariats de confiance avec des producteurs locaux. Pour proposer des produits frais à la clientèle, le local, comme le bio est à privilégier, toutefois, il ne faut pas confondre les deux.

Lorsqu’un restaurant comme La Taverne choisit des producteurs locaux pour s’approvisionner en produits frais à cuisiner, cela signifie que le restaurateur se fournit dans un rayon de 500 kilomètres. Lorsque le même restaurant choisir des producteurs bio, cela signifie qu’il favorise des produits n’ayant subi aucun traitement chimique ni OGM, sans pour autant impliquer une distance particulière.

Bien entendu une démarche bio et locale s’entrecroise dans la plupart des cas. Lorsque l’environnement est au cœur de la réflexion du restaurateur, s’approvisionner de produits bios chez des producteurs locaux est à privilégier.

Pour la clientèle, manger bio c’est s’assurer de consommer des aliments sains obtenus de façon naturelle et disposant d’une haute qualité nutritionnelle et ils sont de plus en plus nombreux à y prêter attention.

Pourquoi cuisiner bio ?

La clientèle cherche à manger bio de manière croissante et c’est déjà une bonne raison pour les restaurants de cuisiner bio. Outre ce facteur, cuisiner bio permet de soutenir une culture plus respectueuse de l’environnement et de respecter le bien-être les animaux et les produits frais utilisés pour cuisiner.

En s’approvisionnant chez un producteur local engagé dans une démarche biologique, le restaurateur adopte un comportement soutenant l’économie local. Employant en moyenne 30 % de main d’œuvre supplémentaires par rapport à une ferme classique, une ferme bio génère des emplois au niveau local et s’approvisionner à proximité permet d’aider au maintien du tissu agricole de proximité.

Pour obtenir la labellisation biologique, les producteurs doivent respecter un cahier des charges très strict interdisant notamment l’utilisation des OGM et de tout type de produit chimique de synthèse. En encouragent la production biologique, les restaurants peuvent avoir un véritable impact sur le développement croissant d’un mode de culture préservant la fertilité des sols de notre territoire, le maintien de la biodiversité et la non-altération de la qualité de l’eau.

Enfin, en cuisinant à partir de produits bio, les restaurateurs savent qu’ils choisissent des produits ayant du goût et offrent ainsi de la qualité à leur clientèle.

Le bio et la restauration française

La dynamique de la restauration en France est étroitement liée aux tendances sociétales. Les effets de mode, les nouveaux concepts alimentaires, le pouvoir d’achat, les restaurants s’adaptent aux envies de leur clientèle.

La transition vers le bio se fait de manière progressive dans les restaurants souhaitant s’y mettre. Le plus simple consistant généralement à commencer par introduire un ingrédient bio ou un plat bio dans le menu.

Pour réduire le surcoût lié à un approvisionnement biologique, la réduction du gaspillage est généralement le meilleur levier pour les restaurants. Considérée comme une solution très efficace pour palier le problème du surcoût, une meilleure gestion des stocks permet à la fois de cuisiner des produits de meilleure qualité pour la clientèle et de réduire le gaspillage alimentaire : un problème en restauration.

Les légumes, les fruits et les produits laitiers sont les aliments les plus faciles à proposer en bio : une bonne manière d’inclure progressivement des produits bios dans les plats au menu de votre restaurant.

La labélisation AB pour les restaurants

La réglementation concernant l’agriculture biologique est administrée à l’échelle européenne. La restauration commerciale est également soumise à une autre réglementation : celle régie par le cahier des charges bio français. Celui-ci concerne notamment la culture des escargots, l’élevage des autruches, des lapins, etc.

Si jusqu’à fin 2019, les restaurants pouvaient simplement obtenir une certification bio pour certains plats ou pour un menu, depuis le 1er janvier 2020, la réglementation a changé. Des restaurants comme La Taverne peuvent désormais obtenir le label AB (Agriculture Biologique) pour leur établissement.

Trois niveaux de labélisation peuvent aujourd’hui être obtenus à la suite d’un audit. Le premier niveau concerne les restaurants ayant une valeur d’achat en produits biologiques comprises entre 50 et 75 %. Pour obtenir le niveau 2, cette valeur doit être portée entre 75 et 95 %. Et pour obtenir la labélisation AB de niveau 3, une valeur d’achat en produits biologiques de plus de 95 % est exigée.

Tout restaurant certifié peut afficher le logo français du label AB sur sa devanture. La catégorie et le pourcentage y seront également indiqués. Ce genre de label rassure le consommateur et lui garantit l’importance apportée aux produits biologiques et à leur préparation au sein de l’établissement dans lequel ils viennent manger.

Cette initiative de l’Agence Bio vise à favoriser l’approvisionnement des restaurants en produits bio, sachant que l’organisme estime que cela ne correspond aujourd’hui qu’à 2,6 % des établissements de restauration commerciale.

Répondre aux attentes de la clientèle

Lorsqu’on sait que près d’un français sur deux souhaite manger bio quand il se rend au restaurant et que près de 95 % de la population s’attend à manger du fait-maison dans un tel lieu, s’approvisionner localement chez des producteurs bio devient une véritable évidence.

La Taverne défend une cuisine simple et authentique et quoi de mieux que de sublimer le terroir local et une production plus respectueuse de l’environnement pour proposer à sa clientèle des plats entièrement préparés sur place grâce à des produits frais de la région ?

La liberté d’entreprendre

La liberté d’entreprendre désigne la possibilité légale dont bénéficie chaque citoyen pour fonder son entreprise privée. Ainsi, selon la loi, toute personne peut profiter de cette liberté d’entreprendre qui s’inscrit dans l’ensemble plus vaste de la liberté du commerce et de l’industrie, regroupant également la liberté de la concurrence et la liberté professionnelle. Comme tout droit, la liberté d’entreprendre a ses limites.

Le principe de liberté du commerce et de l’industrie

Cette liberté du commerce et de l’industrie a été instituée en 1791, par le décret d’Allarde, puis confirmée par la loi Le Chapelier. La liberté d’entreprendre est inscrite dans l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il y est écrit que « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ».

La liberté du commerce et de l’industrie se compose de trois grands domaines :

  • la liberté d’entreprendre ;
  • la liberté d’exploitation ;
  • et la liberté de concurrence.

La liberté d’entreprendre : définition

La liberté d’entreprendre donne le droit à chaque entrepreneur d’ouvrir le commerce souhaité (restaurant, quincaillerie, garage, etc.) où il veut (à son domicile, dans un espace en location, sur un terrain acheté, etc.). Il y est autorisé dans la limite de ne pas nuire à autrui, c’est d’ailleurs pour cette raison que certains restaurants se voient refuser leur ouverture dans des zones où les nuisances sonores ne sont pas appréciées par le voisinage.

Toutefois, de nombreux immeubles, notamment en ville, prévoit des locaux à destination commerciale au rez-de-chaussée. Les restaurants peuvent alors s’y établir.

La liberté d’exploitation : définition

La liberté d’exploitation donne le droit à l’entrepreneur de choisir par lui-même les moyens à employer pour garantir le bon fonctionnement de son activité professionnelle. Il est toutefois seulement autorisé à mettre en place des solutions licites, autorisées par la loi. Cette liberté permet notamment à l’entrepreneur de pouvoir signer différents documents comme :

  • des conventions civiles ;
  • des actes d’achat ou de vente ;
  • des conventions commerciales, etc.

La liberté de concurrence : définition

Enfin, la liberté de concurrence, dernier droit regroupé dans le principe de liberté du commerce et de l’industrie définit dans quelles mesures un entrepreneur a le droit de faire concurrence à un autre commerce.

Ainsi, selon la loi, tant que l’entrepreneur utilise des moyens licites, il est en droit de faire de la concurrence à tout autre entrepreneur ou toute autre entreprise. Cela signifie qu’un nouveau restaurant a le droit de s’installer dans une zone où il y a déjà un ou plusieurs restaurants.

Le droit de concurrence autorise également un restaurant à attirer la clientèle de d’autres restaurants. Cette liberté évite le monopole d’une entreprise ou d’une enseigne dans un secteur particulier. Elle offre la liberté à chaque entrepreneur de commercer librement.

Les restrictions au nom de l’ordre public

La liberté d’entreprendre n’est toutefois pas sans limite. Une valeur constitutionnelle lui a été accordée par la loi relative aux nationalisations (Loi du 16 janvier 1982), mise en place par le Conseil Constitutionnel.

Cela signifie que tout juge constitutionnel a un droit de regard sur les atteintes législatives de la liberté d’entreprendre. Des restrictions de ce droit sont donc possibles. Elles doivent alors pouvoir se justifier au nom de l’ordre public. Il existe plusieurs possibilités de limitation législative ou règlementaire de la liberté d’entreprendre données par :

  • un ordre public de direction (principe juridique ayant une valeur obligatoire dans le but de protéger l’intérêt général de la société) ;
  • ou un ordre public de protection (fermeture d’un commerce pour des raisons d’insalubrité ou de santé publique).

Ces restrictions peuvent être mises en place suite à des problèmes de salubrité ou de sécurité, etc. La décision peut aussi d’être d’ordre de la santé publique ou concerner la tranquillité du voisinage.

Exercer sa liberté ensemble

Cette liberté d’entreprendre n’est pas synonyme de solitude avec le groupement des Taverniers Réunis. Au contraire même ! Chacun est libre d’entreprendre dès lors qu’il ou elle partage les mêmes valeurs culinaires. La Taverne se positionne comme l’héritière d’une longue tradition de l’art de la table à la française. Le fait maison, la convivialité et l’authenticité font partie des principales valeurs que nous partageons.

Pour offrir un bon moment à notre clientèle, nos plats sont simples mais copieux, préparés avec talent et passion dans nos cuisines.

Travailler ensemble tout en conservant la liberté d’entreprendre, c’est se sentir accompagné. C’est pouvoir trouver des conseils et une oreille attentive auprès des autres entrepreneurs du groupe. C’est être à l’écoute et appartenir à une famille.

Le groupement des Taverniers Réunis facilite l’ouverture d’un nouveau restaurant et se positionne comme un vecteur de communication. Un véritable accompagnement est apporté à chaque nouvel entrepreneur qui se voit épaulé dans ses démarches.

Le groupement apporte de nombreux avantages au quotidien tout en laissant à chacun la liberté d’entreprendre. En effet, chaque entrepreneur dispose d’outils marketing et de communication communs, avec des possibilités de communication nationale comme locale.

Le seul réseau indépendant constitué d’entrepreneurs propriétaires

Les Taverniers Réunis ont une organisation unique en France. Chaque entrepreneur du réseau est propriétaire de son restaurant et conserve sa liberté tout en bénéficiant de la force du réseau.

Grâce à l’association de restaurateurs partageant des valeurs communes, il a été possible d’organiser un réseau cohérent relié par un manifeste qui définit l’identité de La Taverne.

L’individualisme n’est pas un trait de caractère à avoir pour se sentir bien au sein du groupement des Taverniers Réunis. L’esprit d’équipe et l’indépendance sont recherchés chez chacun. Le challenge est également au cœur de notre moteur au quotidien et la qualité de notre gastronomie, authentique et gourmande, fait partie de notre raison de travailler ensemble.

La flammeküeche : histoires et recettes

La Taverne est un restaurant connu pour ses spécialités typiquement alsaciennes. Si les différents établissements sont disséminés un peu partout en France, cette tradition héritée du précédent nom de La Taverne : Les Relais d’Alsace, se perpétue dans tous les restaurants du groupement des Taverniers Réunis. Choucroutes et flammeküeches sont toujours à l’honneur au sein du menu varié et gourmand de l’enseigne.

La flammeküeche : définition

Également connue sous le nom de tarte flambée, la flammeküeche s’inscrit dans la tradition alsacienne et intègre avec fierté le menu de La Taverne. Cette traduction porte à confusion puisqu’en vérité, la tarte est flammée est non pas flambée.

En effet, la flammeküeche est cuite à la flamme d’un four à pain. S’il s’agissait véritablement d’une tarte flambée, elle le serait avec de l’alcool. Ce qui est le cas pour les flammeküeches sucrées servis en dessert.

La généralisation de l’appellation flammeküeche dans des secteurs comme la restauration et l’industrie alimentaire, date des années 1990. S’il est encore question de tarte flambée en Alsace, ce terme n’est plus utilisé dans le reste du pays, l’appellation étant trop ambigüe, puisqu’il s’agit techniquement d’une tarte flammée.

La flammeküeche : recettes

La base de la flammeküeche se compose d’une fine abaisse de pâte obtenue grâce au mélange de farine, d’eau, d’huile et de sel. De la crème fraîche épaisse, du fromage blanc ou un mélange des deux vient ensuite recouvrir la pâte de la tarte.

Dans sa recette la plus traditionnelle, des oignons en rondelles et des lardons sont ensuite ajoutés sur la composition. Sa cuisson se fait dans un four à pain déjà chaud et est très rapide. Les restaurants de La Taverne proposent à leur clientèle de multiples variantes cuisinées selon la recette traditionnelle alsacienne :

  • La flammeküeche au saumon fumé (crème fraîche, saumon fumé, fromage blanc, pistou, emmental, oignons) ;
  • La flammeküeche au chèvre de Touraine (crème fraîche, chèvre de Touraine, fromage blanc, oignons, petits lardons, emmental) ;
  • La flammeküeche au magret de canard (crème, oignons, poêlée de champignons, magret de canard fumé, emmental râpé) ;
  • La flammeküeche au chèvre miel (chèvre, miel, échalotes, lardons, pignons de pin, crème) ;
  • La flammeküeche Alsacienne (crème fraîche, fromage blanc, oignons, petits lardons, emmental), etc.

En suggestion d’accompagnement, un verre d’Alsace Edelzwicker, une bière blanche de Bruxelles ou encore une bière El Grande s’adapte à la perfection avec une tarte flambée.

La flammeküeche : origine et histoire

La première apparition de la tarte flambée en Alsace remonte à plusieurs siècles. On relève son émergence au nord de Strasbourg, dans la région du Kochersberg, à proximité de la Lorraine et de l’Allemagne. Les origines de la flammeküeche sont d’abord apparues au Nord de l’Alsace et se sont ensuite répandues dans les zones environnantes qui en ont, depuis, fait leur spécialité également.

Il y a plusieurs siècles de cela, les paysans avaient pris l’habitude d’utiliser un four à pain en pierre fonctionnant au feu de bois pour faire cuire leur pain. Les fours à pain étaient allumés toutes les deux ou trois semaines seulement pour l’occasion.

La cuisson du pain se transformait alors en petite fête entre les paysans et les restes de pâte à pain étaient utilisés pour réaliser les toutes premières flammeküeches de l’histoire. À l’époque, le reste de pâte était seulement recouvert de lait caillé avant d’être glissé dans le four.

Le four à bois en pierre traditionnellement utilisé finissait par devenir trop chaud pour continuer à faire cuire du pain. Toutefois, après la cuisson du pain, la température devenait parfaite pour la cuisson des flammeküeches. Le boulanger poussait les braises pour avoir la place de déposer la tarte. Deux ou trois minutes plus tard, la tarte flambée était prête à la dégustation. Il suffisait de la retirer dès que les bords commençaient à devenir légèrement noirs.

Après ces quelques minutes au four, la tarte flambée était dégustée sur une planche à découper en bois du boulanger. Selon la tradition, la flammeküeche était coupée en rectangles. Chacun prenait ensuite une part et la roulait pour la manger avec les doigts alors qu’elle était encore brûlante.

Dans les restaurants Alsaciens, il n’est pas rare de voir les locaux continuer à la manger avec les doigts. Cette tradition se perd toutefois dans les autres régions de France.

Quelques décennies plus tard, le lait caillé fut remplacé par du fromage blanc. Des oignons et des lardons furent également ajoutés pour compléter la recette de la flammeküeche. Aujourd’hui, crème fraîche ou fromage blanc remplacent le lait caillé d’antan.

L’apparition de la tarte flambée dans les restaurants

Ce n’est qu’à la fin des années 1960 que les flammeküeches ont fait leur apparition dans les restaurants de Strasbourg. Ce plat typique a trouvé sa place après la propagation de l’engouement de la population pour les pizzerias.

En effet, la tarte flambée a longtemps été considérée comme un plat simple cuisiné à la maison. Dans les premiers temps, seuls les restaurants de campagne le mirent à leur menu. Ces établissements ouvraient uniquement le soir, le samedi et le dimanche.

La popularisation de la flammeküeche

La popularisation de ce plat a été permise grâce au tourisme. Aujourd’hui, La Taverne propose la flammeküeche dans ses établissements partout en France. Les recettes varient selon les régions. On trouve aussi bien la recette traditionnelle Alsacienne dans certains restaurants que des variantes avec du Munster dans le Haut-Rhin ou du chèvre en Touraine. Ces associations permettent de mettre en avant les produits locaux et spécialités du terroir de la région où est implanté le restaurant.

La cuisine de terroir, c’est quoi ?

La cuisine de terroir fait appel à l’attachement de chacun à des recettes locales, parfois passées de génération en génération dans des familles. Une cuisine sincère et authentique est un atout commercial pour un restaurant dont les saveurs doivent se ressentir dans les assiettes pour devenir bien davantage qu’une appellation marketing. De nos jours, l’expression « cuisine de terroir » semble parfois être utilisée à toutes les sauces. Faisons le point sur ce qu’est et n’est pas une véritable cuisine de terroir.

Le terroir : une notion floue en restauration ?

À l’ère des plats revisités, la cuisine de terroir interroge. Tous les plats sont cuisinés partout en France, et même partout dans le monde, selon des variantes culturelles également liées à la subjectivité et aux préférences du cuisinier.

Cuisine de terroir rime avec tradition et authenticité, il est pourtant bien difficile d’en donner une définition bien précise. Certains estiment qu’il s’agit d’une cuisine mettant en avant des produits locaux. D’autres estiment que l’expression fait référence à des recettes typiquement originaires de la région géographique où l’on se trouve, etc. Doit-on alors laisser une recette identique ou peut-on la moderniser ? Telle est la question…

La définition de terroir a en effet évolué dans les précédents siècles. Depuis le XVIIIème siècle, la notion de terroir fait référence à un territoire, la France par exemple. Alors qu’à l’origine, au Moyen-Âge, le terroir englobait simplement une unité sociale villageoise, puis a progressivement compris une province entière.

Le retour en force de la notion de terroir

Depuis une quarantaine d’années, la notion de terroir séduit de plus en plus en gastronomie. Il trouve parfaitement sa place au sein d’une population urbaine nostalgique de ses origines et de ses racines. Le véritable engouement autour d’une cuisine de terroir est apparu dans le début des années 2000. À la même époque, les produits du terroir et les dégustations à la ferme ont retrouvé de l’ampleur.

Ce que recherche la clientèle des villes, c’est le retour vers une authenticité symboliquement perdue. Raison pour laquelle, d’ailleurs, le tourisme vert et les gîtes ruraux attirent tout autant que les produits du terroir depuis deux décennies.

Les notions de terroir et de local se mêlent et se fournir chez les producteurs et fermiers de la région est de nouveau à la mode parmi les consommateurs qui attendent d’ailleurs que les restaurants fassent de même. La globalisation de cette tendance a permis aux prix de devenir de plus en plus abordables année après année, ce qui permet aux restaurants de proposer des plats à des tarifs accessibles.

Terroir et idéalisation du passé

Cet engouement pour les produits du terroir interroge pourtant. Cette tendance mettant les produits et les recettes d’autrefois sur un piédestal tend, on ne peut s’empêcher de le penser, vers une idéalisation du passé. En effet, il est impossible de prouver que les produits et recettes d’avant étaient effectivement meilleurs que celles et ceux d’aujourd’hui.

Ce qui ressort toutefois de cette nouvelle tendance, c’est l’envie des consommateurs de manger des produits frais, bons, sains et naturels. On peut pourtant penser qu’autrefois seules les populations aisées avaient accès aux meilleurs produits.

Connaître l’origine des produits

L’engouement pour le terroir a été encouragé par la méfiance croissante des consommateurs envers les produits alimentaires transformés. Au cœur de l’industrialisation de l’alimentation, la sécurité alimentaire est une véritable question. Les crises récentes ne font que renforcer cette idée.

Ce n’est pas étonnant de se retrouver aujourd’hui face à une population souhaitant savoir ce qu’elle mange, d’où proviennent les produits, etc. La notion de terroir vient rassurer. C’est le retour aux sources, aux traditions, à une nourriture plus vraie, plus authentique, plus naturelle. L’expression porte d’ailleurs une véritable connotation affective.

Les produits du terroir sont aujourd’hui contrôlés. Seuls ceux portant la mention AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) répondent véritablement aux procédés traditionnels d’un terroir. Toutefois, l’optimisation de ces procédés par des techniques nouvelles permet d’en améliorer les caractéristiques gustatives et les capacités de conservation.

L’étiquetage AOC existe depuis 1935 pour les vins et depuis 1990 pour les produits laitiers et denrées agro-alimentaires. Impliquant la notion de terroir, la mention AOC garantit la grande qualité du produit ainsi que son origine.

La modernisation du terroir

La modernisation de la fabrication des produits du terroir a été une étape indispensable pour rendre les prix plus abordables. Les recettes de grand-mère sont aujourd’hui mécanisées pour un bien meilleur rendement permettant des prix plus modérés.

La baisse de la pénibilité de la production ne doit toutefois pas entacher les règles d’hygiène qui restent les mêmes, si ce n’est qu’elles deviennent toujours de plus en plus exigeantes. Pour profiter d’un coût raisonnable de ces produits du terroir, il est important que la distribution puisse s’accroître et la modernisation joue un rôle important dans cette évolution.

Moderniser les recettes de terroir

La Taverne a depuis longtemps choisi l’identité d’une cuisine de terroir, riche en tradition et d’un art de vivre à la française. Le bien manger et le bon vivre sont le reflet de notre caractère et nous recréons ces ambiances d’antan, appartenant peut-être à l’imaginaire collectif mais offrant des espaces conviviaux dans nos restaurants d’aujourd’hui.

Dans nos Tavernes, notre cuisine se veut généreuse et authentique, rappelant les bons petits plats de nos grands-mères, tout en étant modernisée par le talent de nos cuisiniers. En revisitant des recettes traditionnelles, nous sublimons les plats pour proposer à notre clientèle un bel équilibre entre passé et présent avec un art culinaire mettant en valeur des produits régionaux. Nos recettes variées et gourmandes plaisent aux convives souhaitant passer un bon moment autour de plats aux saveurs gustatives rappelant de bons souvenirs.

Les normes d’hygiène à respecter pour ouvrir son restaurant

Pour que les consommateurs puissent déguster les plats de votre restaurant en toute sécurité, une réglementation très stricte doit être respectée au quotidien dans les cuisines comme en salle. Maintenir une excellente hygiène dans son restaurant jour après jour est indispensable pour éviter les intoxications alimentaires, les amendes lors de contrôles administratifs, voire la fermeture du restaurant.

Quelles sont les règles d’hygiène à respecter dans un restaurant ?

Si la majeure partie des règles d’hygiène émane d’une question de bon sens, il est bon de les rappeler pour ne rien oublier et ne pas exposer votre restaurant à un quelconque risque sanitaire. Les règles d’hygiène concernent aussi bien le processus de stockage et de préparation des produits alimentaires que l’entretien des équipements, les agencements collectifs et les habitudes individuelles de votre personnel.

Voici une liste non exhaustive des principales règles d’hygiène à respecter pour tenir votre restaurant :

  • La cuisine doit être nettoyée après chaque service (équipements, ustensiles, vaisselles, sol, etc.) ;
  • En salle, les tables doivent être nettoyées après chaque service, mais également avant que de nouvelles personnes s’attablent à une table qui était précédemment occupée ;
  • Chaque restaurant doit disposer de toilettes accessibles aux clients et étant équipées de lave-main avec savon bactéricide et essuie-main à usage unique ;
  • Dans une cuisine, il est important de privilégier l’inox et de ne pas avoir un plan de travail en carrelage ou en bois ;
  • Le personnel de cuisine doit disposer d’un vestiaire pour pouvoir se changer avant d’entrer en contact avec les espaces de stockage et de préparation des produits alimentaires.
  • Une chambre froide avec un thermomètre visible doit être prévue dans la cuisine. À défaut, un placard froid pareillement équipé peut convenir.
  • Le personnel en cuisine et le personnel en salle doit se laver régulièrement les mains pour éviter les risques de contamination des plats servis aux clients, etc.

Dans les établissements de restauration, la manipulation des aliments est strictement encadrée afin de réduire au maximum les risques sanitaires. Raison pour laquelle, il est extrêmement important de désinfecter toutes les surfaces en contact avec les aliments le plus souvent possible.

Pour éviter les risques sanitaires, vous devrez également porter votre vigilance sur la régulation de la température en fonction du type d’aliment. Pour éviter toute rupture de la chaîne du froid, un contrôle des températures dans les zones de stockage doit être effectué le plus souvent possible.

Suivre une formation sur les règles d’hygiène : une obligation

Comme vous pouvez le constater, de nombreuses règles d’hygiène doivent être appliquées pour ouvrir un restaurant. Une partie de ces obligations dépendent des produits utilisés en cuisine, ainsi que de la manière dont ils sont préparés en cuisine et servis en salle.

Pour tenir votre restaurant tout en respectant parfaitement les règles d’hygiène, une formation s’impose désormais. Cette nouvelle obligation est en vigueur depuis 2009. En effet, depuis, tout futur restaurateur doit obligatoirement avoir suivi une formation relative aux règles d’hygiène en restauration pour pouvoir ouvrir son restaurant.

La formation hygiène HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point, soit en français Analyse des risques et maîtrise des points critiques) est dispensée par différents organismes agréés par l’État. Lors de cette formation, le futur restaurateur apprend des connaissances de base sur la microbiologie des aliments, est informé de la manière d’entretenir et de nettoyer le matériel et les locaux et reçoit une liste de toutes les règles standards d’hygiène à respecter.

Lors de cette formation, le futur restaurateur découvre également les méthodes qui lui permettront de déterminer si son établissement fait face à un risque sanitaire et ce qu’il peut faire pour y remédier au plus vite.

L’importance de l’hygiène du personnel

L’ensemble du personnel de votre restaurant peut entrer en contact avec les produits alimentaires servis à votre clientèle. Il s’agit aussi bien de votre personnel en cuisine pour la préparation des plats que des serveurs en salle qui apportent chacun des plats. Pour cette raison, l’hygiène corporelle et vestimentaire de vos employés est indispensable au bon respect des règles sanitaires au sein de votre établissement.

C’est d’ailleurs pour cette raison que la loi impose une tenue vestimentaire en cuisine. Ainsi, les cuisiniers et commis de cuisine doivent porter une charlotte pour éviter que des cheveux tombent dans les plats, mais également un tablier. La loi précise que la tenue des personnes travaillant en cuisine doit être réservée au temps de travail.

En tant que chef d’entreprise, vous êtes responsable du respect des règles d’hygiène par vos employés. Ainsi, il vous appartient de vous assurer que l’ensemble de vos employés connaissent les règles sanitaires au sein de votre restaurant et les appliquent.

Un lavage des mains fréquent est indispensable après tout contact avec une poubelle ou tout autre objet sale, mais aussi après un passage aux toilettes, en arrivant au travail, en revenant d’une pause, etc.

De plus, si l’un de vos cuisiniers tombe malade, il ne doit en aucun cas manipuler les aliments.

Les risques encourus en cas d’infraction

Les problèmes d’hygiène dans un restaurant peuvent potentiellement devenir un véritable danger pour vos clients, qui peuvent notamment tomber malade et souffrir d’une intoxication alimentaire. Les sanctions prévues pour le non-respect des règles d’hygiène dans un établissement de restauration sont donc sévères.

En cas d’infraction relevée lors d’un contrôle sanitaire, vous pourrez :

  • recevoir un avertissement ;
  • recevoir un procès-verbal par les autorités compétentes avec la possibilité de conséquences juridiques ;
  • subir la fermeture administrative de votre restaurant.

Cette dernière sanction est particulièrement sévère. Elle sera prise par le représentant de l’État dans le département s’il juge que la santé de votre clientèle est directement mise en danger par vos manquements aux règles d’hygiène imposées aux établissements de restauration.

 

Outre les raisons éthiques de maintenir une excellente hygiène au sein de votre restaurant, observer ces règles rassure le client. Pour pérenniser le chiffre d’affaires de votre restaurant, fidéliser sa clientèle est indispensable. Hors, scrupuleusement respecter les règles d’hygiène ne pourra qu’attirer les consommateurs qui auront confiance dans votre enseigne, vos cuisiniers et votre personnel.

Histoire(s) des tavernes d’antan

Les tavernes d’antan, véritables sources d’inspiration pour le concept de La Taverne, sont apparues au XIIIème siècle. Lieu pour boire, manger et discuter, le bon accueil et le bon vivre y étaient de coutume. Nous perpétuons cette longue tradition du bien manger à la Française en nous réappropriant l’ambiance de ces lieux de restauration. Nous les modernisons tout en conservant cette authenticité que les tavernes nous rappellent. Des plats copieux et gourmands, un lieu où le partage et la convivialité sont au rendez-vous, d’où viennent ces traditions dont La Taverne se veut l’héritière ?

L’origine des premières tavernes

Les premières tavernes datent de l’époque des Gaulois. Exploitant les vignes et buvant autant qu’ils en avaient envie, les Gaulois avaient pourtant bien du mal à tarir les tonneaux de vin qu’ils fabriquaient chaque année et c’est ainsi qu’ils créèrent les tavernes. Il s’agissait alors de petites boutiques où les femmes vendaient du vin.

À cette époque, les taverniers étaient seulement autorisés à vendre du vin à emporter. Une loi Franque interdisait quiconque de s’asseoir dans une taverne pour y consommer du vin. Toutefois, certaines fresques laissent à penser que les consommateurs buvaient debout en restant au comptoir.

Seuls les aubergistes et les cabaretiers, à l’époque des Francs, avaient le droit de servir du vin à des clients assis à des tables.

La consommation de vin à l’origine des tavernes

Avant de devenir un lieu de restauration comme aujourd’hui, le concept de la taverne s’est d’abord développé avec la consommation du vin. Au Moyen-Âge, les domestiques étaient nourris et logés par leur maître. Les uns et les autres buvaient le même vin et la consommation de cette boisson faisait partie du quotidien de tout le monde, tant et si bien que « l’ivrognerie » semblait à cette époque-là quelque chose d’assez ordinaire.

Lorsque cette classe sociale est sortie de la domesticité et a obtenu son indépendance, elle souhaita continuer à consommer du vin de manière quotidienne. Dans le respect des édits médiévaux, le vin était alors vendu dans les tavernes « à huis coupé et à pot renversé ». Cela signifie que le vin contenu dans un pot par le tavernier était versé dans le récipient que tendait l’acheteur par l’ouverture dans la porte. L’acheteur n’avait pas le droit d’entrer. Il devait rester dans la rue, une coutume qui persista jusqu’au règne de Louis XV.

Ainsi, disposer d’une cave chez soi suffisait bien souvent à ouvrir une taverne. En effet, selon un arrêt du Parlement de Paris en 1577, on apprend que les taverniers étaient décrits de la manière suivante : « marchands ayant ouvert leurs caves pour faire tavernes ». Si le tavernier distribuait de petites quantités de vin à ses clients, ces derniers pouvaient voir à quel fût était tiré le vin. Cette particularité faisait référence à une autre loi, celle du roi Jean de 1351. Le tavernier ne pouvait refuser à ses clients de « voir traire le vin qu’il leur vendait ». Ainsi, ils avaient le droit de vérifier quel vin leur vendait le tavernier.

Les tavernes : un lieu de distraction

Onéreuses mais distrayantes, les tavernes étaient des lieux dont le portrait pourrait facilement sembler non-flatteur. Pourtant, délinquance, violence et prostitution serait une description bien incomplète. Les tavernes accueillaient également les événements heureux et les rencontres pour discuter affaires. Les amis se retrouvaient également dans les tavernes pour passer un bon moment de partage lorsque leurs maisons étaient trop petites. Les célébrations des examens par les étudiants s’y faisaient également.

Lieux de réjouissance et de sociabilité urbaine, les tavernes étaient le symbole de la convivialité.

De la Guerre de Cent ans à la Renaissance

Pendant la Guerre de Cent ans, le bon vin a disparu et les temps sont durs pour les taverniers. Hors de prix et imbuvable, la picrate coupée avec de l’eau par les taverniers ne plaît pas. Contrairement à l’époque des rois capétiens, l’ambiance dans les tavernes, n’est plus la même. La joie a disparu, tout comme les discussions, les chansons et les confidences. Tout le monde se méfie de tout le monde, c’est le temps des espions.

La fin de la Guerre de Cent ans laisse place à La Renaissance et le vin des tavernes est bien connu comme solution pour oublier les malheurs de l’époque. L’ensemble de la production provient des environs de Paris où sont plantées les vignes. Les techniques de conservation ne seront développées qu’au XIXème siècle.

Une image exagérée par la littérature

Les images picturales comme littéraires nous rapportent une version exagérée de ce lieu où tous les plaisirs défendus pouvaient être assouvis. C’est surtout du XVIème au XIXème siècle que les poètes et les écrivains se sont mis à largement fréquenter ces établissements où étaient servis du vin et à manger.

Certes, une partie des tensions et des violences de la ville s’y retrouvaient naturellement, au gré des rencontres et des confrontations. Toutefois, aucune généralité ne doit être dressée. Certaines tavernes étaient aussi paisibles que d’autres se transformaient en un lieu de défoulement peu recommandable.

Les personnes appartenant à des classes sociales plus élevées ne fréquentaient pas les tavernes. En effet, elles avaient la possibilité de recevoir dans leur demeure. Amis et parents étaient invités à la maison. Pour les classes sociales plus basses, cette impossibilité se traduisait par une recherche de partage et de convivialité ailleurs : dans les tavernes.

Les tavernes d’aujourd’hui

Le concept de la taverne a beaucoup évolué dans les années qui ont suivi. Le vin servi a laissé place à des produits fermiers de la région, du terroir. Des vins sont toujours proposés au menu, mais à une clientèle plus connaisseuse et exigeante qu’autrefois.

Jadis rustiques, les ambiances à l’intérieur de ces restaurants sont aujourd’hui plus sophistiquées, plus modernes. L’atmosphère qui y règne n’est pas sans rappeler les repas conviviaux à la lueur d’une flambée d’antan où l’on se racontait les derniers commérages et écoutait des histoires imaginées par des poètes et des écrivains.